Au moment où j’écris un texte sur l’acceptation, la vie vient de m’amener un exemple concret pour expérimenter. Je le partage en direct :

« Nous avons adopté une petite chatte depuis deux semaines. Elle est arrivée le 22 juillet, alors nous l’avons appelée Mado. Aujourd’hui elle a disparu et pendant que je la cherchais dans le jardin, en regardant les arbres au cas où elle serait montée et n’arriverai pas à descendre, j’ai pris conscience à quel point je me suis déjà attachée. Rien que d’imaginer qu’elle pouvait ne plus apparaitre je sentais déjà une pointe de tristesse.
Alors, j’ai pris la décision d‘accepter. D’accepter de ressentir cette tristesse et d’observer mon attachement, tout simplement. Ceci ne m’empêchera pas de faire à nouveau un tour dans le jardin pour la chercher, tout en observant mes pensées, mes émotions…
Alors que je continue d’écrire, la vie, toujours généreuse quand nous savons l’écouter, m’amène encore un élément de plus à intégrer : Quelqu’un sonne au portail et je vais l’ouvrir. C’est un monsieur qui livre un colis. Je sens dans les traits de son visage une grande fatigue mais surtout beaucoup de souffrance qui semble être là depuis un bon moment déjà.
Je comprends tout à coup, mon mari m’avait expliqué que le petit fils de ce monsieur, un petit de 6 ans, est dans le coma entre la vie et la mort depuis 5 semaines atteint d’une maladie rare. Je lui demande des nouvelles du petit, il me répond : « ça ne va pas. Nous allons le perdre. »
Je ressens sa souffrance et ma pensée va vers la mère et aussi vers le père, et là, je me sens toute petite…
Ma préoccupation de tout à l’heure s’est évaporée, ma tristesse a rejoint la leur, elle est tellement plus immense que je n’ai pas de mots. Il y a des choses qui sont difficiles à accepter. Je fais une révérence à ces âmes courageuses qui traversent cette expérience en ce moment. Je me rends compte que seule une chose peut nous aider, rester bien centré sur le but de notre existence, se souvenir de « Qui nous sommes ».
Ce petit, n’est pas que ce corps qui se bat entre la vie et la mort. Il y a aussi son âme, qui elle est immortelle, comme les âmes de ses parents, éternelles aussi. Et même si c’est douloureux, et il ne s’agit pas de nier ses émotions, si nous arrivons à garder notre conscience dans cette vérité de « Qui nous sommes », tout prend un autre sens.
Et grâce à cette conscience, la porte de l’acceptation est plus facile à traverser. Seulement tout ceci est plus difficile quand nous sommes pris par les émotions.
Et je sais, que quand elles sont là, il n’y a qu’une seule chose à faire :
– les accepter, les accueillir avec bienveillance et amour, et les confier à notre divinité intérieure, pour qu’elles soient transformées et que nous puissions nous ouvrir à cette autre compréhension.
Avec patience et humilité.
Pour ce petit, surtout pour la famille, je sais que la seule chose que je peux faire est de nettoyer ce qui à l’intérieur de moi est en lien ça. Désolé, pardon, merci, je t’aime, je nous aime.