Voilà dix ans que paraissait la première édition de Ho’oponopono, le secret des guérisseurs Hawaïens. Peu de personnes en France connaissaient alors Ho’oponopono.
Poussée par l’élan de partager cette découverte qui avait transformé ma vie, j’étais loin d’imaginer que cet ouvrage serait accueilli avec tant d’enthousiasme. Je ne compte plus les si nombreux témoignages qui m’ont été rapportés sur les bénéfices de la pratique de cet art de vivre.
Une décennie plus tard, ce livre est un ouvrage de référence. Une décennie pour finalement mesurer à quel point le message de Ho’oponopono reste toujours d’actualité. Cependant, nous vivons aujourd’hui un bousculement dans notre évolution et il est temps, plus que jamais, d’aller à l’essentiel. Pour cela et pour mettre en lumière l’importance de distinguer « la forme » du « fond », je voudrais vous proposer de méditer sur un petit conte.
Voici l’histoire : Le chat et le petit rituel de la méditation
« Il était une fois un grand maître bouddhiste qui enseignait la méditation.Ce maître avait un chat et l’aimait tellement qu’il avait décidé de le garder à ses côtés pendant les cours pour profiter au maximum de sa compagnie.
Un jour, le professeur – qui était déjà assez vieux – mourut et fut remplacé par son meilleur disciple.
Le disciple se demanda ce qu’il fallait faire avec le chat ; mais en hommage à son maître, il décida de le garder et le chat continua d’assister aux cours de méditation.
D’autres disciples des régions voisines découvrirent que dans ce centre très renommé un chat participait aux méditations. Et vous savez comment les histoires se diffusent…
Quelques années plus tard, le chat mourut à son tour, mais les étudiants du monastère s’étaient tellement habitués à sa présence qu’ils cherchèrent un autre chat pour le remplacer. C’est alors que d’autres centres de méditation commencèrent à intégrer aussi le rituel du chat car ils croyaient que c’était nécessaire pour une bonne pratique. Il a même été établi tout un protocole avec un ordre précis dans la façon de le placer, sans quoi le rituel n’aurait pas le même effet.
Peu à peu, commencèrent à fleurir des traités divers et variés sur l’importance du chat et la façon de procéder. Un professeur d’université développa même une thèse qui fut approuvée par la communauté scientifique qui démontra comment le félin avait la capacité d’améliorer la concentration et permettait de libérer les énergies négatives.
Cependant, un jour, arriva dans le centre un maître de méditation, allergique aux chats, qui décida de supprimer la présence du félin pendant le cours. Ceci souleva beaucoup de résistances parmi les élèves car ils s’y étaient habitués et pensaient qu’il n’était pas possible d’y arriver sans le chat. Mais comme ce maître était un bon enseignant, les élèves continuèrent de progresser et très vite, ils comprirent que la présence du chat n’était pas du tout essentielle. »
Ainsi, même si au début de notre pratique de Ho’oponopono, certaines formules ou rituels peuvent nous soutenir, avec le temps et l’assiduité, notre sagesse profonde nous permet de comprendre que l’essentiel est ailleurs. Nous l’intégrons à notre façon et, un jour nous nous rendons compte que le message fait partie de nous. Nous pouvons alors continuer d’avancer sans ces béquilles qui avaient été bien utiles dans nos premiers pas.
Pendant toutes ces années, j’ai observé comment la pratique de Ho’oponopono a été réduite, trop souvent, à la simple déclamation des quatre mots, « Désolé – pardon – merci – je t’aime ». Une formule magique qui aurait le pouvoir de transformer notre vie !
Certes nous connaissons le pouvoir des mots, et ces mots, dits avec le cœur, contiennent déjà un immense pouvoir de transformation. Maintenant, il ne faudrait pas qu’en restant seulement dans la forme nous laissions de coté ce qui, pour moi, est le sens véritable de cet enseignement.
Ho’oponopono est un chemin qui nous amène à découvrir « QUI NOUS SOMMES », au plus profond de nous-même. Nous sommes le DIVIN qui a choisi de s’incarner pour vivre une expérience dans la matière. Pour cela, Il lui fallait s’oublier. Et ce DIVIN que nous sommes est PUR AMOUR, INFINI, ETERNEL, doté d’un INMENSE POUVOIR CREATEUR.
Grâce à cette merveilleuse alchimie que Ho’oponopono nous propose de réaliser jour après jour, instant après instant, nous transformons avec notre CONSCIENCE et notre AMOUR tous ces moments « d’oublis » que nous avions vécus dans le non-amour et l’inconscience.
Au-delà de la forme, sur ce chemin de retour vers QUI NOUS SOMMES, ce sont ces deux mots, CONSCIENCE et AMOUR, qui expriment le mieux l’essence de Ho’oponopono.
Que la paix soit dans nos cœurs.
Maria-Elisa Hurtado-Graciet
Merci Maria-Elisa pour ce rappel: conscience et amour, c’est bien cela, j’y ajoute souvent aussi la gratitude. Merci pour toutes tes lettres. Je t’embrasse