Claudine avait participé au dernier atelier l’été dernier « De la chenille au papillon » et c’est à ce moment là qu’elle m’avait confié ce qu’elle venait de vivre et qu’elle considérait comme un « petit miracle ».
Je lui avait demandé de l’écrire et elle vient de m’envoyer une lettre manuscrite où elle nous explique tous les détails.
Le cours en miracles nous dit qu’il n’y a pas de petits ou de grand miracles. Tous les miracles sont des manifestations naturelles de l’Amour.
Je vous laisse découvrir ce témoignage touchant de par sa simplicité.

Asmara

Asmara est une magnifique chatte aux longs poils blancs avec quelques taches marron, roux et noirs sur le dos de la queue. Sa queue en panache décrit de gracieuses volutes quand elle se déplace. Elle évolue avec majesté, elle est royale, impériale !
Théodore, le fils de mon amie Charlotte, est le maître d’Asmara. Il vit seul en appartement. De ce fait Asmara n’est pas habituée à aller dehors ni à voir du monde. Losque Théodore vient chez sa maman qui vit à la campagne, il faut être très vigilant pour qu’Asmara ne se sauve pas.

Un jour, je suis venue chez Charlotte et Asmara était là. En voyant cette jolie chatte, je me suis baissée pour la caresser en lui parlant doucement, mais immédiatement elle a fait le dos rond, a grogné en montrant ses dents et a lancé vers moi une patte toutes griffes dehors. Je me suis reculée vivement surprise et très déçue. En réalité, Asmara ne se laisse pas caresser facilement » me dit Théodore.
Par la suite, j’ai vu d’autres personnes pouvoir la caresser, mais jamais longtemps. Toujours est-il que vis à vis de moi, Asmara est immédiatement sur la défensive, toutes dents et griffes sorties. Elle me fait peur !.

Cet été Charlotte m’a demandé si je pouvais venir une semaine chez elle pour garder la maison pendant qu’elle partait en vacances avec Théodore. J’allais donc devoir garder Asmara. J’acceptais volontiers avec malgré tout une petite appréhension à l’égard d’Asmara. En fait, je la voyais peu. Elle passait le majeur parti de son temps dans la chambre de Théodore assise au bord de la fenêtre, à l’étage.
Quand je la croissais, je l’appelais doucement, j’essayais toujours d’avancer une main bienveillant pour la caresser, mais sa réponse était toujours la même : dos rond, grognement, dents prêtes à mordre, griffes sorties, regard « fusillant ».
Je lui donnais à manger en dehors de sa présence.

Un soir, ma fille me téléphone en me demandant comment se passait ma semaine chez Charlotte.
« Bien, lui dis-je. Je suis contente d’être à la campagne et de pouvoir m’occuper du jardin. Mon seul souci, C’est Asmara. Ce n’est pas facile avec elle, ni agréable et elle me fait peur »
J’étais assise au salon et Asmara était allongée sur le dossier du canapé assez loin de moi.
C’est alors que ma fille me dit : « Peut être que dans une vie antérieure tu lui as fait du mal, tu l’as mal traitée. Peut être faudrait-il que tu lui demandes pardon, que tu t’excuses, que tu fasses la paix avec elle »
J’étais très perplexe après cet échange.

Je laissais passer un certain temps étant indécise et très pensive.
Au bout d’un moment, j’ai regardé Asmara et j’ai commencé à lui parler:
« Tu sais Asmara, dans une autre vie, je t’ai peut être maltraitée, martyrisée…Je ne savais pas. Aujourd’hui, je m’excuse, je te demande pardon et j’aimerais faire la paix avec toi. »
Je regardai Asmara qui ne bougeait pas, qui ne me regardait pas. Puis, je suis allée me coucher.

Le lendemain matin, quelle ne fut pas ma surprise et ma joie. Asmara a descendu l’escalier et quand elle m’a vue, elle est venue se coucher sur mes pieds et j’ai pu la caresser. J’étais au comble de l’étonnement et de la joie. Pour moi, c’était un petit « miracle ».
Maintenant quand je vois Asmara je peux la caresse sans qu’elle soit sur la défensive, tout en lui rappelant que nous avons fait la paix. De toute façon, Asmara n’est pas une chatte très câline, sauf avec Théodore.

Petite anecdote : Un jour une amie, qui ne connaissait pas Asmara est rentrée dans la maison et s’est écriée en la voyant : « Oh ! la joie chatte ! ». Elle s’est baissée, a caressé Asmara est l’a prise dans ses bras où la chatte est restée pendant un long moment. J’étais sidérée et même un peu jalouse sans doute. A ce moment là, je ne pouvais pas m’approcher d’Asmara.

Merci Claudine pour ton témoignage.