« J’ai découvert que si j’observais mes perceptions, mes sentiments, mon comportement tels qu’ils étaient exactement sans les recouvrir avec mes propres interprétations, si je pouvais apprendre comment accueillir toutes choses avec l’innocence, les voiles commençaient à se dissoudre de mon esprit. Car déjà à neuf ans, j’avais appris à avoir peur de penser, parler ou agir d’une manière qui n’était pas en accord avec la sagesse qui prévalait à cette époque, même au sein de la communauté Essénienne, qui était devenue assez rigide. Elle était déjà assez dogmatique. Et le dogme conduit toujours aux querelles. J’ai commencé à m’apercevoir que si j’observais toute chose avec innocence, une lumière commençait à briller à travers les choses que je regardais. Et en demeurant de plus en plus dans cette innocence, de plus en plus de lumière brillait. En grandissant, j’ai découvert que les vieux enseignants qui parlaient du besoin de « pardonner soixante-dix fois sept » savaient quelque chose de bien profond qui avait même était perdu dans les traditions Juives et Esséniennes de mon époque.   Car pardonner signifie choisir de libérer quelqu’un des perceptions que vous avez projeté sur lui. C’est, par conséquent, un acte de se pardonner soi même ses propres projections. Alors que vous commencez à pardonner, même soixante-dix fois sept, chaque fois que vous pardonnez, vous allez vous-même descendre de plus en profondeur dans la pureté de votre propre conscience. Vous commencez à voir comment profondément vous avez coloré, et ainsi, affecté toutes vos relations, à travers le simple acte de n’avoir pas été conscient du pouvoir de la projection. Par conséquent, j’ai appris, et bien appris, que le pardon est une clé essentielle pour guérir. L’opposé du pardon est le jugement, et le jugement crée toujours la séparation et la culpabilité. Le jugement va évoquer un sens de culpabilité sur celui qui a été jugé, à moins qu’il soit parfaitement éveillé. Mais plus encore, chaque fois que vous jugez quelque chose ou quelqu’un, vous avez littéralement provoqué la culpabilité en vous-même. Car il existe un lieu à l’intérieur de vous, bien ferme, qui connaît la pureté parfaite de votre frère ou sœur, et voit très clairement que toutes choses dans le monde humain sont soit l’extension de l’amour, soit un appel à l’aide et à la guérison. Ainsi, quand vous jugez, vous avez quitté l’alignement avec ce qui est vrai. Vous avez décrété que l’innocent n’est plus innocent. Et si vous jugez quelqu’un comme n’étant pas innocent, vous avez déjà déclaré que ceci est vrai en ce qui vous concerne ! Par conséquent, pratiquer le pardon cultive en fait la qualité de conscience dans laquelle vous allez finalement vous pardonner vous-même. Et c’est vraiment le pardonné qui se rappelle son Dieu. Nous souhaitons partager avec vous le pouvoir du pardon : Comment le cultiver, comment le perfectionner, comment comprendre ses profondeurs qui peuvent vous être révélées alors que vous pardonnez soixante-dix fois sept et comment faire monter en vous ce qui n’a pas été encore pardonné, mais peut être oublié. Dans cette leçon, nous allons aussi parler de ce qu’est la perception et ce qu’est la projection. Mes amis bien aimés, ces choses sont extrêmement importantes. Car quiconque entre dans un soi-disant « chemin spirituel » doit finalement faire face et gérer son propre besoin intérieur de pardon qui est une expression du désir profond de l’âme d’être pardonnée. Car il n’existe personne sur Terre qui n’ait jamais été touchée par le poison du jugement. » Extrait du livre « La Voie du Cœur » de Jayem (en communion avec Jeshua)